Le lundi 3 juin à 15h commençait le conseil municipal de Bordeaux. Au programme, le vœu présenté par les élu·es écologistes, appelant le gouvernement à légiférer pour une interdiction progressive de l’exploitation des animaux sauvages par les cirques, avec la mise en place d’un accompagnement pour les professionnels du cirque pour aider à la transition vers de nouveaux spectacles. Les choses s’annonçaient déjà mal, le vœu n’apparaissant même pas dans l’ordre du jour de la séance.
La lecture du vœu a été faite par Delphine Jamet d’EELV, qui a notamment rappelé que des cirques fonctionnaient déjà très bien sans animaux sauvages – on peut citer le Cirque du Soleil, le Cirque Phénix, le Cirque Plume, mais aussi le Cirque Pinder depuis sa faillite l’an dernier, ainsi qu’en Allemagne le Cirque Roncalli, qui a remplacé les animaux par des hologrammes. Le premier adjoint Fabien Robert et le maire Nicolas Florian se sont opposés au vœu sans ouvrir le débat. Le vœu a donc été rejeté par le conseil municipal, avec 7 voix pour, 3 abstentions et « le reste » contre.
Quand la majorité de la population est favorable à une législation, que le Parti Animaliste (monothématique et centré sur les droits des animaux) obtient plus de 2% aux élections européennes et que les spécialistes (FVE 2015) recommandent d’adopter cette législation, il est bien difficile de comprendre pourquoi les élus se permettent de clore le débat sans même l’avoir ouvert.
3 commentaires sur “Bordeaux refuse à nouveau de demander l’interdiction des animaux sauvages dans les cirques”
Monsieur le Maire,
Présenter des animaux dans les cirques n’est plus de notre siècle, des animations alternatives comme les hologrammes existent désormais et permettent de renouveler la créativité du cirque. Les animaux dans un cirque ont synonymes de souffrance gratuite et cela n’est pas tolérable.
Cordialement,
Danielle Castagnoni
Monsieur le Maire,
Les montreurs d ours, les animaux sauvages des cirques, la corrida font partis du vieux monde. Il est temps de changer. Gouverner c est prévoir. Comme en matière de climat, il faudrait que nos politiques soient à la hauteur des enjeux actuels. Ignorer les défis d aujourd hui dont celui du respect et protection de la faune sauvage c est se rendre complice d une défaite tragique commune.
Respectueusement,
Sylvie LHOMET