Mercredi 19 décembre, nous sommes retourné·es devant l’Hippodrome du Bouscat, où le cirque Médrano poursuit ses représentations, pour manifester contre l’exploitation des animaux dans les cirques. Première surprise à l’arrivée : les affiches du cirque tout le long de la route menant au parking de l’Hippodrome (le fait que cette route n’est pas bien visible pour les spectateurs ne change pourtant pas la loi sur l’affichage sauvage).
Comme le 1e décembre, nous avons d’abord occupé autant que possible la seule route menant à l’Hippodrome, pour sensibiliser les gens à l’entrée et à la sortie des spectacles. L’arrivée de la nuit nous a obligé, pour être visibles, à nous regrouper au bord de l’avenue de l’Hippodrome, sous les lampadaires, où nous seulement les spectateurs qui entraient et sortaient, mais aussi toutes les voitures passantes, pouvaient nous voir et lire nos panneaux fournis par One Voice.
Si nous ne sommes pas certain·es d’avoir réussi à faire faire demi-tour à des spectateurs cette fois-ci, nous avons pu sensibiliser de nombreuses personnes, et nous avons surtout pu constater encore une fois que la majorité des spectateurs acceptaient de nous parler, et qu’une très grande partie d’entre eux venaient au cirque Médrano pas pour les animaux (certains ignoraient même qu’il y avait des animaux !), ni même vraiment par amour du cirque, mais parce qu’ils avaient reçu des billets gratuits, notamment de la part de leurs comités d’entreprises.
Au milieu des quelques voitures de spectateurs venus en famille (très peu de spectateurs lors des deux séances de ce mercredi, par rapport au 1e décembre), et des camions de transport de chevaux de l’Hippodrome (dont nous ne manquerons pas de vous reparler…), quelques bus et gros véhicules transportaient des groupes d’enfants, de personnes âgées ou de personnes handicapées – dont les personnes qui les encadraient nous ont généralement félicité d’être là et ont affirmé ne venir que parce qu’elles y étaient obligées dans le cadre de leur travail. Encore une fois, quelques personnes ressortant du spectacle ont reconnu un malaise face au traitement des animaux sur scène et à l’intérêt de ce type de spectacle au 21e siècle.
La dernière fois, nous vous disions que nous ne savions pas où était Lechmee, tandis que Mina et Kamala (les deux autres éléphantes détenues par Médrano) avaient été vues à Villepinte. Peu après le début de notre cyberaction le week-end du 8 décembre, Médrano a annoncé la nouvelle sur Facebook : Lechmee a enfin été relâchée par Médrano dans un monastère en Angleterre, où elle a rejoint une autre éléphante. Réjouissons-nous pour elle, qui n’aura plus à subir les représentations et les trajets forcés qui sont en partie responsables de son état de santé actuel. Mais c’est insuffisant, et nous ne nous arrêterons pas tant que tous les animaux exploités par les cirques n’en seront pas sortis.
Nous remercions encore les services de police, dont la présence a permis d’éviter une confrontation très directe avec des employés du cirque qui, commençant à crier de manière menaçante depuis leur camion, ont vite fait demi-tour sans rien dire quand ils ont aperçu la voiture de police non loin de nous. Merci à One Voice et aux militant·es pour les visuels et les panneaux, pour le temps accordé à cette lutte pour les animaux. Merci aux spectateurs qui ont accepté de nous écouter pour en apprendre plus sur la situation des animaux dans les cirques. Et merci à Stéfania pour les photos !
…et la mobilisation ne s’arrêtera pas là !
Le cirque Arlette Grüss s’est installé comme chaque année sur la place des Quinconces à Bordeaux à la fin du mois de décembre. Les représentations commenceront le 10 janvier et s’étaleront jusqu’au 6 février. Le programme annonce notamment la présence d’otaries, de chevaux, de pingouins et de chiens dans le spectacle. Et nous y serons, le dimanche 20 janvier et le dimanche 3 février, de 13h à 18h, avec banderoles, panneaux et tracts, pour avancer vers l’interdiction totale de l’exploitation des animaux par les cirques. N’hésitez pas à nous y rejoindre !
Merci pour les animaux
L’équipe d’ACTA Gironde