ACTA Gironde – Antispécisme, Véganisme et Droits des Animaux

ACTA · Bilan 2020

C’est une année bien particulière qui vient de se terminer. La pandémie a touché la santé et la vie de nombreuses personnes, et les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre sa propagation, entre tentatives plus ou moins réussies et mauvaise foi bien trop évidente par moment, ont mis à mal la culture, l’économie, et de nombreux autres domaines – dont le militantisme.

Hiver

Le début d’année s’est bien passé, avec une manifestation le 21 janvier devant le cirque Arlette Grüss, revenu à Bordeaux, encore et toujours avec des animaux sauvages, ce qui a été l’occasion de produire une petite fiche de révision sur les arguments à utiliser ou à éviter.

Le 23 février, ACTA participait à la manifestation contre la chasse organisée par l’antenne locale du Parti Animaliste, avec One Voice et la CVN.

Le 29 février, nous étions à Périgueux pour soutenir la manifestation contre l’abattoir Sobeval, qui a malheureusement été autorisé à rouvrir après la pression des lobbies agricoles.

Printemps

Et puis, il y a eu le premier confinement, qui nous a obligé·es à laisser de côté plusieurs projets. Avec la présence de notre président en Guadeloupe, une manifestation était prévue fin mars devant le cirque Roger Lanzac Antilles, qui n’est finalement pas venu (une bénédiction pour les animaux, qui n’ont pas eu à subir ce très long trajet en avion). Le 29 mars, l’antenne locale de L214 prévoyait une Journée Mondiale pour la Fin de la Pêche, à laquelle nous envisagions de participer comme l’année précédente. Le 17 mai, l’antenne locale de L214 (décidément très motivée) avait lancé l’idée d’une Vegan Place, sur laquelle nous prévoyions d’animer un stand. Situation sanitaire oblige, tout cela a dû être annulé.

La période n’a pas été chômée pour autant, puisque nous avons publié sept billets :

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Le 4 mars, « Livre blanc pour une mort digne des traditions », qui analyse les propos de Jocelyne Porcher sur l’élevage des animaux pour l’alimentation.

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Le 23 mars, « Colonialisme et exotisme, une petite histoire des zoos… », premier billet sur le thème des zoos, dont on espère que l’on aura le temps d’en développer toute une page thématique par la suite.

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Le 20 avril, « Pourquoi les véganes énervent-ils tout le monde ? », une invitation à regarder la participation de Florence Dellerie à l’émission La Tronche en Live quelques jours avant – une intervention très claire, face à un public difficile.

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Le 19 et le 24 juin, deux billets pour savoir comment « S’informer sur l’expérimentation animale » sur internet et avec les documents publics et les administrations, malgré l’opacité ambiante et le recul nécessaire face aux informations disséminées par les différentes parties du débat sur ce sujet.

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Le 26 juin, « Animalisme, éthique du cheval et bien-être animal », un compte-rendu critique de la conférence de Marianne Celka, sociologue, pour l’Institut français du cheval et de l’équitation.

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Le 27 juin, « Non, on ne pourra pas vendre son chien à un laboratoire… (en tout cas pas plus qu’avant) », en réponse aux propos hâtifs de 30 millions d’amis et de Pro Anima concernant le décret du 17 mars, à propos duquel plusieurs associations ont réagi.

Le 28 juin, c’était le second tour des municipales et la « vague verte » qui a notamment touché Bordeaux avec l’élection de Pierre Hurmic et la nomination de Francis Feytout pour la condition animale. De nombreux dossiers sont en cours, certains que nous soutenons entièrement, d’autres que nous espérons avoir l’occasion de discuter, mais nous avons déjà (ou plutôt enfin) une victoire pour les animaux à Bordeaux, avec l’adoption le 27 octobre d’un vœu demandant la transition vers des cirques sans animaux sauvages. Merci à eux !

Été

On sait de l’été qu’il est toujours compliqué et pas forcément stratégique d’y prévoir des manifestations. On a quand même participé de près ou de loin au Green Market, marché local et végétal, qui s’est tenu à nouveau plus ou moins régulièrement à partir de l’été, selon les possibilités, avec des commandes à distance ou avec du passage mais sans dégustation sur place…

Vu la situation, il a aussi semblé propice de se concentrer sur des objectifs à caractère plus politique, d’où notre adhésion fin juin à Convergence Animaux Politique, qui regroupe des associations animalistes pour les mettre en lien avec des parlementaires et/ou mettre en avant leurs revendications auprès des parlementaires.

Pour l’instant, nous travaillons encore à nos fiches de revendication, sur la transparence de l’expérimentation animale et sur la détention des équidés – notamment parce que le confinement n’a pas aidé la mise en relation avec des personnes qui pourront nous aider à formuler des revendications assez crédibles et soutenables sur le plan politique, et parce que l’équipe de CAP a été très occupée de son côté. Mais nous avons d’ores et déjà pu assister en visio, grâce à CAP, à une réunion avec Loïc Dombreval le 17 septembre, qui présentait sa proposition de loi sur les animaux de compagnie, et à une réunion avec Laëtitia Romeiro Dias le 18 septembre, qui présentait sa proposition de loi pour l’interdiction progressive des animaux sauvages dans les cirques, les améliorations concernant les animaux de compagnie et l’interdiction des élevages de fourrure. Le 17 octobre, suite à des sollicitations de notre président pour obtenir de la part de l’Institut français du cheval et de l’équitation les données de mortalité des chevaux et juments domestiqué·es, il a publié un billet intitulé : « Pourquoi l’Ifce refuse-t-il de fournir certaines données sur la mortalité des chevaux et des juments ? ». Actuellement, une procédure judiciaire est en cours pour les obtenir…

Nous avons aussi profité du temps libre pour ajouter au site web une petite bibliographie sous forme d’un carrousel de livres, qui défilent maintenant en bas de la page d’accueil et sur chaque page thématique (si vous avez des suggestions d’ouvrages sérieux que vous n’y trouvez pas, n’hésitez pas à nous contacter !), et on remercie Aurore et Insolente Veggie pour le dépliant antispécisme réalisé pendant l’été et désormais prêt à être distribué pour aborder ce sujet primordial.

Automne

Et puis, alors que nous préparions la venue de Florence Dellerie pour deux conférences les 15 et 17 octobre (dont une conférence publique organisée par l’Université Populaire de Bordeaux directement sur le campus de la Victoire et une conférence spéciale pour aider les militant·es à développer leur esprit critique), il nous a fallu reporter, à nouveau à cause de la situation sanitaire, qui réduisait drastiquement la jauge de public envisageable et qui ne permettait donc pas d’avoir un impact aussi important que cet événement le méritait. Nous vous reparlerons de la date prévue en fonction de l’évolution de la situation. De même, la Journée Mondiale Végane, prévue et organisée pour le 1 novembre avec L214 et le Parti Animaliste, a dû être annulée.

Nous ne sommes pas pour autant resté·es à ne rien faire pendant l’automne, qui a été riche en sollicitations :

  • le 23 septembre, par des étudiantes québécoises et chez Wanted Radio;
  • le 9 octobre, chez la Clé des Ondes;
  • le 1 décembre, par une lycéenne suisse pour un TP de terminale, qui n’a pas trouvé d’association suisse antispéciste abordant le sujet des chevaux et des juments ;
  • le 13 décembre, pour le podcast Premier jour après la fin d’un monde;
  • le 30 décembre, par une étudiante en DUT Gestion Urbaine et Solidarités, qui s’intéressait à nos valeurs et à notre fonctionnement.

Bilan

Malgré la situation sanitaire, l’année 2020 a donc été productive pour ACTA, avec des actions, des publications, du travail de recherche pour le lobbying et un nouveau support de communication.

Côté budget, nous finissons 2020 avec un budget équilibré à environ 1400€ sur l’année (600€ de moins qu’en 2019, ce qui s’explique facilement par les annulations d’événements et la situation générale). Les postes de dépenses principaux concernaient cette année les frais de fonctionnement(banque, box, assurance…), l’adhésion à Convergence Animaux Politique et la production des supports de sensibilisation (badges et dépliants) à la fin de l’été. Nos ressources venaient uniquement,comme toujours, de vos adhésions, de vos dons et de vos achats de badges et autres goodies.

Nous disions l’an dernier qu’il était difficile de connaitre l’impact concret de nos actions pour diverses raisons. À ces raisons s’ajoute cette année, encore une fois, la situation sanitaire. Il nous revient donc maintenant de réfléchir stratégiquement, selon l’évolution de la situation, et vu les changements qui se profilent pour Bordeaux (avec le départ des référentes actuelles de l’antenne de L214, l’arrivée prochaine d’une nouvelle personne référente pour l’antenne du Parti Animaliste et la création d’une antenne locale de One Voice, notamment), il sera nécessaire d’adapter notre activité, ce dont nous pourrons discuter lors d’une assemblée générale en début d’année.

Pour les animaux, toujours.

L’équipe d’ACTA